LOI TRAVAIL, C’EST QUOI DEJA ?
C’est un paquet de mesures bien pourries qui saccagent le code du travail : on pourra nous imposer de bosser 12h par jour et jusqu’à 60h par semaine, nous virer sans justifications et avec des indemnités réduites, baisser nos salaires et modifier notre temps de travail sur simple accord d’entreprise, changer nos dates de congés au dernier moment etc. C’est aussi la quasi disparition de la majoration des heures sup’, des heures de nuit et des heures complémentaires, une possible suppression des congés en cas de maladie ou handicap d’un proche et des congés sabbatiques, les temps d’astreintes qui seront décomptés des temps de repos etc etc.
C’est sûr qu’on est nombreux à avoir déjà subi ce genre de mesures de la part de nos patrons mais les inscrire dans la loi revient à les autoriser à aller encore plus loin ! C’est encore une attaque des capitalistes sur nos conditions de vie, elle s’ajoute aux 40 milliards annuels offerts au patronat, à la loi Macron, à la chasse aux pseudos fraudeurs lancée par les CAF et les Pôle Emploi etc etc… la liste est longue et le message qu’ils nous envoient est clair : ON VOUS EMMERDE, VOUS ALLEZ TRIMER PLUS ET ETRE PAYES MOINS!
LE TON MONTE !
Le mouvement se développe contre ce projet de loi : grèves, manifestations, blocages de lycées et de facs à travers toute la France. Des actions de blocage (pont de Normandie, port du Havre, gares, axes routiers,…) à l’occupation de bâtiments (Centre Dramatique National de Montpellier, locaux du MEDEF, banques, facs,…) en passant par des actions de péages ou supermarchés gratuits… Si la mobilisation n’est pas encore réellement massive, elle ne faiblit pas, au contraire, elle se renforce. Avec un message clair aussi : raz-le-bol ! ON NE VEUT PLUS CHOISIR ENTRE UNE VIE DE MERDE ET UNE VIE DE MERDE !
En face, alors que le gouvernement tente de nous endormir avec de fausses reculades sur un texte qui conserve l’essentiel des attaques, le patronat par les voix du MEDEF et de la CGPME (petites et moyennes entreprises), maintient l’offensive en ordonnant au gouvernement de revenir sur ces infimes modifications. Sans délais, nous devons entrer massivement en lutte. Par la grève générale et illimitée et par des actions de blocage de l’économie. C’est seulement en s’attaquant à leurs foutus portefeuilles que nous pourrons faire reculer l’État et le patronat.
ET A ALES, QU’EST-CE QUI SE PASSE ?
Les lycéens n’ont pas tardé à entrer en lutte : une semaine de blocage au lycée JBD suivie d’une autre semaine de blocage au lycée Prévert. Plusieurs rassemblements et manifs ont eu lieu avec une mobilisation particulièrement massive le 31 mars. De nombreux secteurs étaient en grève ce jour-là. Une assemblée de lutte s’est mise en place, elle se tient chaque lundi à 18h30 à la Bourse du travail d’Alès. On y construit des solidarités entre différents secteurs et on y élabore des actions pour amplifier la lutte et construire un rapport de force durable, en tentant de rompre un peu la monotonie des profits qu’amassent jour après jour la bourgeoisie et le patronat local.
Si cette loi passe, elle ne sera qu’une étape supplémentaire avant une prochaine attaque encore plus massive. Réussir à se mettre en lutte et à mettre un frein à cette marche infernale sur nos vies seront un premier pas avec lequel nous pourrons relever la tête pour ne plus seulement subir nos vies mais enfin en redevenir acteurs.
Nous ne pouvons plus tergiverser !
Tous en grève et en lutte !