Procès de N l’enfarineur – le 05/02 – Alès

Chères camarades, chers camarades,

Mobilisons-nous massivement le 5 février 2025 à 14h devant le Tribunal Judiciaire d’Alès
pour exprimer notre solidarité indéfectible envers notre camarade N.

Ce procès est bien plus qu’une simple affaire individuelle. Il s’agit d’un véritable procès politique,
une attaque en règle contre nos libertés fondamentales et notre droit à la contestation.

Le 20 octobre dernier, lors de la fête de l’oignon et de la pomme au Vigan, notre camarade N a
été arrêté, placé en garde à vue puis inculpé pour un geste symbolique : l’enfarinage du député
LR/RN, Mr Alexandre ALLEGRET-PILOT. Ce geste, loin d’être violent, exprime une colère
légitime face à des politiques qui exacerbent les inégalités, accentuent les divisions, prônent la
haine envers certains, stigmatisent les différences.

La répression dont notre camarade fait l’objet est symptomatique d’une volonté de museler
toutes formes de résistance et d’intimider les militant·e·s avec des procédures expéditives qui
sont devenues la norme dans un système judiciaire qui privilégie la répression par la
criminalisation.

En refusant la CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), donc une
peine sans jugement et sans pouvoir se défendre, soit six mois de prison avec sursis et 500€
d’amende, notre camarade N incarne la résistance face à l’arbitraire. Son combat est le nôtre. Il
s’agit de défendre le droit de chacun·e à exprimer son désaccord, à manifester et à s’organiser
sans être réprimé·e.

Il est ahurissant de voir à quel point l’extrême droite et tout une partie de l’échiquier politique
cherchent à dramatiser un simple enfarinage pour se poser en victime quand, des enfants
dorment dans la rue, des jeunes meurent sur des brancards faute d’avoir trop attendu aux
urgences, des travailleurs vivent dans leur voiture et que des retraités ne peuvent manger à leur
faim. Cette instrumentalisation grossière vise à détourner le débat et a créé un brouillard de
farine pour dissimuler la misère sociale.

Il est temps de rappeler que la liberté d’expression, même sous une forme contestataire, ne
saurait être confondue avec des actes de violence.

Ensemble, faisons front contre cette répression et exigeons :
-​La relaxe pure et simple de notre camarade N.
-​La fin des poursuites politiques et des procédures expéditives.

Ce procès est un moment charnière. Notre mobilisation massive le 5 février 2025 à 14h enverra
un signal fort : nous ne nous laisserons pas intimider !

Mobilisons-nous, diffusons largement cette information et faisons de ce procès un événement
politique majeur !

Soyons nombreuses et nombreux !

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