Le collectif exploités énervés s’est rendu à Nîmes le 18/05. Et oui, il n’y a pas que la féria à Nîmes en cette veille de WE férié ! Il y a aussi des gens qui luttent !
Nous avons commencé la journée par le TA pour soutenir Javier contre le conseil départemental. C’est le deuxième référé concernant sa situation. Son avocate s’est très bien débrouillée alors que le conseil départemental, représenté par une employée du service juridique, s’est embrouillé dans ses explications justifiant une chose et son contraire, dans une argumentation obsolète montrant que le département s’enlise dans cette situation.
Assez satisfait de cette matinée, nous décidons d’aller voir Monsieur Nicolas (de la direction générale des solidarités du département), pour nous rappeler à sa mémoire, comme nous lui avions promis de le faire lors de notre dernière rencontre s’il n’avait pas donné de RDV personnel à Javier ni d’explications concernant le fameux règlement appliqués aux ressortissants européens, excluant d’emblée du RSA toutes personnes ne pouvant justifier de revenus égaux au RSA. Nous avons patienté 3 semaines. C’était largement suffisant nous semblait-il. Alors, puisque nous, nous tenons nos promesses, nous prenons la route de son bureau. Mais nous arrivons à midi et l’employée de l’accueil doit fermer le service. Elle nous invite à revenir à 13h30.
Nos estomacs criant famine, nous partons nous restaurer. Puis nous revenons à 13h30 tapantes ! Le service est toujours fermé, le rideau de fer baissé et aucun personnel aux alentours. Après avoir chanté un bon ¼ d’heure sous les fenêtres des bureaux, nous voyons arriver une employée, envoyée par sa hiérarchie pour apposer une affichette disant que le service était exceptionnellement fermé. Qu’a-t-elle pu bien commettre comme faute grave pour être ainsi envoyée au front ? A-t-elle était tirée au sort pour aller affronter la bande de dégénérés qui s’apprête à mettre à feu et à sang les locaux du conseil départemental ? Il est vrai que 7 membres du collectif exploités énervés valent bien une armée ! Que les dizaines d’employés du conseil tremblent, nous sommes tenaces et décidés !
Nous rions de cette histoire et prenons l’initiative de faire le tour par le parking. Car c’est bien connu, des gens qui ont peur ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez ! Et leur nez ne leur a pas dit de fermer le parking ! Nous entrons et ouvrons une porte. Et là ! Oh ! Surprise ! Nous tombons nez-à-nez avec Monsieur Nicolas qui s’empresse de nous fermer la porte au nez ! Puis, au fond de la cour, nous voyons Monsieur Eyraud (le DGA), tenter de s’enfuir par la porte de derrière (à Varennes ? Peut-être). Nous l’interpellons donc et constatons qu’il n’a plus du tout le ton aimable (voire condescendant) de la dernière fois. Il s’énerve très rapidement, refuse de nous donner des réponses, tente de s’échapper. Nous le rattrapons, lui demandons où en est la réponse de son compère Nicolas, où en est le RDV de Javier ? Il botte en touche, tente une nouvelle échappée, au bord de la crise de nerfs, essaie de se donner de l’importance en recentrant ses explications sur les décisions du tribunal, s’embrouille et se plaint qu’on ne le laisse pas parler. Plus de dialogue possible lui lance-t-on. Nous sommes passés à l’offensive. Plus de langue de bois, plus de cache-cache avec leurs responsabilités, nous voulons des réponses et obtenir satisfaction. Face à son désarroi, nous le laissons partir en WE. Certes, nous n’avons rien obtenu pour l’instant mais il est clair que nous leur faisons peur. Que le rapport de force est installé et qu’ils sont bien emmerdés par nos actions et les questions que nous soulevons face à tant d’absurdités administratives.