Une récente mesure contraint les RSAstes à 7 heures de travail hebdomadaire, pour 130 euros de plus par mois, sous peine de radiation. Elle s’applique aujourd’hui dans une dizaine de départements en attendant sa généralisation.
Son aspect répressif est évident, tout comme il l’est pour les « offres raisonnables d’emploi » qui obligent les chômeurs à accepter n’importe quel boulot, payé une misère, pour ne pas se faire radier.
Mais ces mesures reflètent surtout la volonté de précariser encore plus le marché du travail. Les statuts de chômeur ou RSAste mobilisables à la demande sont le prolongement des boulots en intérim, CDD, temps partiel, apprentissage… Ces contrats précaires permettent aux patrons de payer moins leurs travailleurs, uniquement quand ils en ont besoin, et sont souvent agrémentés de subventions de l’État. L’augmentation du nombre de chômeurs, la précarisation de l’emploi et la pression sur les salaires qui en découlent, participent à la baisse globale du coût du travail. L’objectif est de répondre au besoin de croissance économique (toujours plus de profit) indispensable à la pérennité du capital. Et c’est sur les salaires que se font les bénéfices ! Continuer la lecture