Depuis 3 semaines, un mouvement se construit contre le projet de « loi travail » : grèves, nombreuses manifestations, des centaines de blocages de lycées et de facs à travers toute la France. À Alès, le 9 mars, des lycéens de JBD ont bloqué leur bahut puis sont partis en manif ’. L’aprem, une autre manif’ a réuni plus de 700 personnes. Les 17 et 24, des rassemblements se sont tenus devant la sous-préfecture d’Alès.
Pour le 31 mars, tous les secteurs sont appelés à se mettre en grève. Des manifestations et opérations de blocage de l’économie sont prévues dans toute la France. Cette journée s’annonce forte mais elle ne doit pas rester isolée. Lycéens, étudiants, salariés, chômeurs, passons à la vitesse supérieure pour faire fléchir le gouvernement et inverser le rapport de force face au patronat !
Loi Travail : une nécessité pour le système capitaliste
L’objectif de la nouvelle loi dans ce contexte de crise, est de faciliter les profits et la compétitivité des capitalistes dans la lutte implacable qu’ils se livrent tous azimuts, quelqu’en soit le prix pour les salariés (virés plus facilement, payés une misère avec des horaires de merde!)… Dans ce petit jeu, l’État n’est pas un instrument neutre au service de « l’intérêt général » : il pose le cadre et les règles de notre exploitation dans l’intérêt de la classe capitaliste, actionnaires et patrons. De gauche à droite, les politiques mises en place ne sont que des manières de gérer ce système, d’organiser et contrôler la société dans ce rapport d’exploitation.
Les mesures de régression sociale ne sont pas « une mauvaise politique » qu’il faudrait changer aux prochaines élections… elles sont aujourd’hui une nécessité pour le système capitaliste. Pour en sortir, il ne s’agit donc pas de combattre « une gauche sociale-libérale » (pour qu’en 2017 « une vraie gauche » gagne les élections), mais bien de rompre radicalement avec le système capitaliste et l’État.
Notre nécessité : la lutte collective
Dans les boîtes, les salariés sont exploités, écrasés, précarisés. A Pôle Emploi, à la CAF, c’est toujours plus galère de toucher et garder ses allocations. Aujourd’hui, le rapport de force est en faveur des patrons et ils maintiennent l’offensive… Le Code du travail ne fait que transcrire sur le papier ce rapport de force entre nous, qui sommes obligés de travailler, de nous salarier, d’avoir recours aux aides sociales pour vivre, et eux, qui nous embauchent, nous exploitent, nous virent.
Ce rapport de force se joue chaque jour dans les entreprises, mais aussi dans la rue: c’est la lutte des classes ! À nous de l’amplifier, de l’aiguiser. Au delà de la défense du code du travail, il s’agit de mettre un coup d’arrêt à l’exploitation de nos existences et au saccage du monde.
Les journées de grève isolées, espacées dans le temps, même avec des manifs monstres, ne suffiront pas. Les possédants et la classe politique n’écoutent que leur portefeuille. À nous d’appuyer là où ça fait mal !
Avec ou sans-papiers, travailleurs, lycéens, étudiants, chômeurs, retraités…, syndiqués ou non, nous pouvons nous organiser ensemble et choisir nos moyens de lutte.
Débrayages, grèves*, blocages, occupations, sabotages, caisses de solidarité, récupération et mise en commun de bouffe, crèches collectives… sont autant d’outils que nous pouvons construire dans des Assemblées de lutte ouvertes à toutes et à tous.
C’est à nous de nous organiser !
Grève générale !
Bloquons leur économie !
Passons à l’offensive !
Contact : grevesauvage@riseup.net
* Par exemple des grèves « perlées » : arrêter le travail à tour de rôle et sur de courtes durées pour ralentir et désorganiser le fonctionnement du service ou de l’entreprise avec peu de pertes de salaire. Un très bon rapport qualité/prix !
Tract en pdf: Tous contre la loi travail