Du nouveau dans la brume
Après la nouvelle journée plutôt réjouissante du 1er décembre, et qui ne met qu’un seul mot à la bouche tant du pouvoir que des oppositions parlementaires : « Les casseurs, les casseurs, encore les casseurs… », essayons de voir un peu où nous en sommes pour préparer dans les meilleures conditions possibles un avenir que l’on voudrait joyeux, malgré la répression qui se prépare avec peut-être un retour de l’Etat d’urgence.
Le constat est général que tout le monde a été au début un peu paumé. Nous étions habitués à pouvoir déterminer assez facilement dans quelle mesure il était possible et souhaitable de nous mêler (même de manière critique) à des mouvements revendicatifs ou idéologiques, ou au contraire si nous ne pouvions pas en être. La ligne de démarcation entre « le bien et le mal », entre l’acceptable et l’inacceptable était assez claire. Il était évident que nous ne participions ni à La Manif pour tous, ni antérieurement aux manifestations contre l’avortement ou pour l’école libre, et pas davantage bien sûr aux rassemblements anti-immigration ou pour la reprise du travail après une grève. En revanche, les manifs syndicales ou antifascistes, pour soutenir les migrants ou contre les violences policières retenaient notre attention et nous y participions avec nos propres armes. Continuer la lecture